Batman – The Dark Knight

Réalisateur / Auteur : Christopher Nolan / Jonathan Nolan & Christopher Nolan & David S. Goyle & Bob Kane

Date de sortie : 2008

Topo : À notre époque, dans un monde identique au notre, la pègre de Gotham City voit ses intérêts attaqués sur deux fronts : Harvey Dent, le District Attorney traque les banques qui blanchissent son argent, et un clown décrépit et sanguinaire lui vole directement ses fonds. En plus, leur argentier principal l’a doublée dans le but dit-il de protéger leur argent. La pègre décide de s’en remettre au clown cinglé pour résoudre ses problèmes. Batman commence à se demander ce qu’il lui reste à faire dans ce Gotham City qui grâce à Harvey Dent et l’inspecteur Gordon relève la tête face au Crime. Mais le clown ne va pas le laisser tranquille, il semble apprécier particulièrement d’avoir des adversaires à sa folie.

Avis : Visuellement c’est « réaliste » et les décors gothiques de Gotham City me manquent. Ça manque d’humour aussi, à part la première scéne du clown chez la pègre (le premier Batman de Burton avait la même ou presque). Ce manque d’humour dans le film on le retrouve sans doute dans le choix de l’actrice qui joue l’amour de Batman : elle _ressemble_ à celle du précédent film. Quelle horreur ! C’est très efficace sinon, le clown – il me semble que « Joker » n’est jamais prononcé ? – est dévasté de font en comble, il y a des passages obscurs des héros, une vision assez triste du monde, des explosions, des poursuites en « bat-machins » (« mais où trouve-t-il tous ses joujous ? » – poing mécanique dans la télé), des méchants méchants… Mais bon pour moi ils ont pris Batman et en ont fait un épisode de 24:00…

Plane Dead

Réalisateur / Auteurs : Scott Thomas / Iwanter & Onspaugh & Thomas

Date de sortie : 2007

Topo : Dans un avion transporteur de passagers se trouve dans un coffre bien gardé le cadavre d’une femme qui a été traité chimiquement dans le but de la faire revivre. Il y a des turbulences et le coffre va s’ouvrir.

Avis : C’est très mauvais. Et en plus je me suis endormi.

no life

go to work, send your kids to school

follow fashion, act normal

walk on the pavement, watch T.V.

save for your old, obey the law

repeat after me: I am free

 

en>fr

 

va travailler, envoie tes enfants à l’école

suis la mode, agis normalement

marche sur le trottoir, regarde la télé

économise pour ta vieillesse, obéis à la loi

répète après moi : Je suis libre

L’éducation libertaire (Conférence)

Auteur : F. Domela Nieuwenhuis

éditions marée noire – http://infokiosques.net/maree_noire  

imprimé par nos soins

Nancy, Avril 2005

première publication : Les Temps Nouveaux, 1900

34 pages

fiche cgecaf

Cette brochure contient une introduction de Thierry Libertad, le texte de la conférence, une courte biographie et une bibliographie des textes publiés en français.

Le texte comporte des parallèles animaliers et des références botaniques pour décrire le développement de l’enfant, ce qui lui donne une tonalité essentialiste. La femme est décrite comme ménagère et mère sans questionnement, utilisée pour critiquer une décision de retirer du programme des écoles des filles l’apprentissage de l’hygiène. De même Rousseau est cité plusieurs fois, en particulier à la fin pour décrire les « devoirs » du père – qui « doit des hommes à son espèce ». Dans cette brochure la mère s’occupe du bébé et le père « engendre et nourrit des enfants » qui deviendront « des êtres doués d’une volonté propre, pleins d’initiative », etc. Bref, ille est nécessaire de repérer les blocs non embarassés de ces trucs. Mais le texte perd en crédibilité sur l’éducation libertaire.

Comme document historique il est intéressant puisqu’il cite des auteurs et des initiatives contemporrain-ne-s :

  •  école de Cempuis, fondée par Robin
  •  école des Roches, fondée par Edmond Demolins
  •  école de Yasnaïa Poliana, fondée par Tolstoï
  •  Roora
  •  Multatuli

Un passage sur la mentalité affichée des politiques de l’époque : « C’est le sinistre Thiers qui disait un jour : « Il n’y a que deux moyens de ramener le calme dans le pays et de détruire les idées dangereuses : c’est la guerre en dehors, ou bien la suppression des écoles primaires. » ». Nieuwenhuis voit dans cette position la raison de la transformation du maître d’école en fonctionnaire, et la transformation de l’école « en établissements de dressage, dans lesquels on fait de bons citoyens, qui obéissent aux gouvernements. »

Juste aprés, une liste des « vertus sociales » qu’il a repéré comme étant enseignées dans les écoles :

  • L’amour sacré de la patrie
  • La gloire de l’armée
  • l’obéissance aux lois
  • le respect de la propriété par les prolétaires qui ne possèdent rien, du droit et de la justice par ceux qui n’ont rien à défendre, de la liberté par ceux qui, esclaves, mourront demain
  • la satisfaction quand on a tout [au plus de quoi] vivre
  • la résignation quand on n’éprouve autre chose que des privations

Dans la bibliographie, il y a un texte qui a l’air fantastique en nos temps de 35h hebdomadaires : « En avant pour la journée de huit heures ! », Imprimerie Vve Monnon, Bruxelles, 1891. Et un autre qui doit être bien aussi puisqu’il a été écrit un an avant l’éjection des anarchistes de l’internationale socialiste : « Socialisme libertaire et socialisme autoritaire », Édition de la Société nouvelle, Paris, 1895, 66p.

Cloverfield

Réalisateur / Auteur : Matt Reeves / Drew Goddard

Date de sortie : 2008 

Topo : Filmé avec un caméscope numérique, dont la cassette a été retrouvée dans ce qui s’appelait avant « Central Park ». New York est attaqué et en cours de destruction par une bestiole de plusieurs dizaines de mètres de haut. Une bande d’ami-e-s va tenter de retrouver une amie malgré l’évacuation de la ville par l’armée et les tentatives par cette dernière de tuer le monstre.

Avis : Déjà c’est pas mal. C’est carrément captivant, et la créature est géniale. Sinon c’est dommage que la caméra se mette en grand angle à certains moments. Pour un effet visuel pas si intéressant que ça le film brise l’accord tacite avec le-a spectateurice, qui consiste à ne pas contester la vraisemblance du choix fait par les personnes qui filment alors que leur vie est en jeu.

Bubba Ho-Tep

Réalisateur/Auteurs : Don Coscarelli / Joe R. Lansdale & Don Coscarelli

Date de sortie : 2002

Topo : Dans un asile pour vieux se trouve le faux vrai sosie d’Elvis, qui doit se déplacer avec un déambulateur depuis une mauvaise chute qui lui a brisé la hanche. Il a pour collègue d’hospice John Fitzgerald Kennedy, un vieil homme de type africain, victime d’un complot au cours duquel on lui a noirci la peau et remplacé le cerveau par un sac de sable. Son vrai cerveau est toujours au pentagone (ou à la maison blanche je ne me rappelle plus), mais s’ils le débranchent ! Les morts s’accumulent dans l’hospice, qui est parcouru la nuit par une momie habillée comme un cow-boy.

Avis : C’est plein de blagues vulgaires sur le sexe et l’âge, l’humour est basé aussi sur l’absurdité de ces deux rescapés de la mort mais pas de la vieillesse qui leur impose le déambulateur, le bassin, la chaise roulante électrique. L’intrigue on s’en fout, c’est le n’importe quoi qui fait rigoler. Visuellement c’est ok, et il y a souvent des plans calmes pour montrer que le temps passe lentement. Ce qui fait plaisir.

La Commune d’Oaxaca – Chroniques et considérations

de Georges Lapierre, préface de Raoul Vaneigem

2008 – rue des cascades

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Pas grand chose à dire sur la préface de Vaneigem.

Ensuite Georges Lapierre présente dans un « avant-propos » les conditions et la manière dont ont été écrites ces « Chroniques et considérations », le cadre mexicain dans lequel la rébellion et l’insurrection de Oaxaca, du Chiapas, sont le résultat d’une très longue maturation. Et d’autres choses dont je ne me rappelle pas.

La première partie est ensuite constituée d’une présentation synthétique des thématiques de la « Commune de Oaxaca » : formation, comparaison avec la « Commune de Paris », évolution au cours du temps, organisation et questions de pouvoir. Cette partie est excellente !

La seconde partie est une republication des 21 chroniques que Georges Lapierre a publié sur internet [ cspcl ] depuis Oaxaca du 29 septembre 2006 au 16 janvier 2007. Il raconte les barricades, les luttes auxquelles il a participé, celles qui lui ont été rapportées. Il fait également des comptes-rendus des discussions et décisions prises dans l’Assemblée Populaires des Peuples de Oaxaca, dans des communes indiennes. Chaque chronique est pertinente et de savoir qu’elles ont été écrites alors que l’issue de l’insurrection était inconnue les rend particulièrement prenantes, angoissantes, jubilatoires et désespérantes.

Ensuite il y a des annexes : des documents issus directements des personnes et organisations en lutte, des textes sur les barricades, des analyses.

Pour finir, une chronologie.

C’est un excellent bouquin purée.

Elvis Gratton

Réalisateurs/Auteurs : Pierre Falardeau & Julien Poulin

Date de sortie : 1985

Topo : Un imitateur d’Elvis au Québec, qui possède un garage, « un gros ». C’est un personnage pénible, on suit ses vacances, ses manières et idées politiques dégueulasses, dans plusieurs séquences grotesques. C’est un peu du cabaret.

Avis : Pénible, peu de sourire. J’ai jamais trop aimé l’humour de cabaret. En particulier en film. Du coup c’était un peu long. Je n’ai pas grand chose à dire sur la mise en scène ni sur la qualité de l’image. Il y a une erreur de continuité : à un moment il défonce une nacelle après une – très longue – scène sur un plongeoir. Plus tard la nacelle est intacte. C’est tout.

Elvis Grattton @ panorama-cinema & imdb

Star Wars: Episode III – Revenge of the Sith / La revanche des sith

Réalisateur, Auteur : George Lucas

Date de sortie : 2005

Topo : ( à ne pas lire si vous n’avez jamais vu les épisodes IV, V, VI ! ) Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…. Cet épisode est colossal puisqu’on y voit la création de l’Empire sur les ruines de la République, l’avènement de l’Empereur et du côté obscure de la force, et l’arrivée de Darth Vader (et de ses enfants) !

Avis : Tout d’abord cet épisode est horrible pour une raison simple : Padmé est réduite à une machine à bébés. C’est d’autant plus dégueulasse que dans les épisodes précédents elle avait un rôle plus développé, agissait. Bref, c’est un massacre, des personnes refusent de regarder ce film à nouveau pour cette raison et c’est complètement justifié. Sinon il est trop cool : un discours critique de George W. Bush, un parallèle USA/Empire, plein de combats au sabre laser, des combats de vaisseaux, des créatures fantastiques, et l’histoire avance, il se passe quelque chose. Génial et Désespérant !

Star Wars: Episode III – Revenge of the Sith @ imdb & panorama-cinema